Des travaux de l’UNESCO sur la diversité culturelle et de multiples études disponibles aujourd’hui, on note que les TIC servent de leviers à la diffusion du patrimoine culturel des peuples de la planète et à l’affirmation de la féconde diversité des cultures. A ce titre, elles peuvent servir à parer aux risques d’homogénéisation d’une part sous la férule d’une culture impériale dominante et d’autre part aux replis identitaires que l’on observe sous les assauts de la mondialisation. Mais au-delà de ces services, l’accès aux TIC est désormais une condition sine qua non de la participation de tous dans une société globalisée dont le développement est justement fondé sur les échanges d’informations et la communication. En d’autres termes, la fracture numérique menace des populations entières dans leur essence même, dans la mesure où marginalisées dans l’échange d’informations, elles seront, de fait, exclues du débat politique et culturel et des échanges économiques, ce qui mettrait en péril leur existence.C’est en effet pourquoi l’égal accès des peuples aux nouvelles technologies de l’information est le principal défi de la société de l’information. C’est dans cet esprit que les TIC sont désormais promues au rang d’instrument privilégié du dialogue interculturel et des échanges entre les cultures du monde, chacune puisant ainsi à ses racines et s’oxygénant, se régénérant au contact des autres. Cet échange permet de conserver intacte sa capacité d’existence, mais aussi d’empêcher sa getthoïsation, laquelle débouche sur les dérives identitaires et les conflits.
La lecture d’un monde sous l’emprise d’un choc des cultures et des civilisations ne résisterait pas de manière pertinente au développement des TIC. Les TIC offrent aux peuples et cultures du monde en général et aux pays ACP en particulier l’opportunité de se positionner en acteurs culturels pertinents du monde en mutation.